Bondamanjak

Mwen Vini dou

Les #sucres ajoutés aux aliments et boissons, en tout premier lieu le #fructose, font le lit du #diabète de type 2. Publiée en ligne jeudi 29 janvier 2015 dans les Mayo Clinic Proceedings, une analyse des données existantes effectuée par des chercheurs américains est catégorique : « Il existe un énorme corpus de preuves scientifiques, de données d’observation et de résultats d’essais cliniques qui suggèrent que le fructose ajouté – même par rapport à d’autres sucres – est le principal moteur du développement du diabète et de ses conséquences. »
Représentant 90 % des formes de la maladie, le #diabète de type 2 a pris des proportions épidémiques dans le monde : environ une personne sur dix dans le monde en est atteinte et la fréquence augmente avec l’âge.

Le fructose stimule des modifications métaboliques qui aiguillent les calories vers le stockage dans les cellules du tissu adipeux abdominal. Ce mécanisme adaptatif avait toute son utilité pour nos lointains ancêtres qui n’avaient pas un accès facile à des aliments nourrissants et n’avaient accès qu’à des quantités limitées de fructose, essentiellement dans des fruits mûrs.
Au cours de l’évolution de l’humanité et surtout dans la période contemporaine où l’ajout de sucres dans l’alimentation s’est largement répandu, cet avantage s’est transformé en inconvénient. D’autant que les industriels de l’alimentation ont largement eu recours à l’ajout de fructose sous différentes formes : d’abord avec le #saccharose, #sucre associant une molécule de #glucose et une de fructose que nous connaissons sous forme de poudre ou de carrés, puis de plus en plus avec le sirop de maïs à haute teneur en fructose, qui peut contenir jusqu’à 65 % de fructose.
les chercheurs américains affirment : « Aux niveaux actuels, la consommation de sucre et celle de fructose en particulier – à des concentrations et dans des contextes que l’on ne rencontre pas avec les aliments entiers naturels – alimente une épidémie de plus en plus grave de diabète de type 2. »
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Dans une étude à paraitre dans Journal of Nutrition des chercheurs ont constaté qu’un fort taux de fructose pouvait avoir d’autres conséquences. Ils ont travaillé avec deux groupes de souris. Les deux ont reçu une alimentation équilibrée mais avec 25% de calories provenant de sucres transformés. Pour le premier groupe il s’agissait d’un mélange fructose-glucose, pour le deuxième de saccharose. Le résultat fut surprenant puisqu’aucune différence n’était notable chez les mâles. En revanche, coté femelle c’est un autre constat. Celles ayant ingurgité le mélange fructose-glucose affichaient un taux de mortalité 1,87 fois supérieur aux femelles de l’autre groupe. De plus, les souris du premier groupe ont eu 26.4% moins de bébés. Cette étude confirme la dangerosité du fructose lorsqu’il est consommé à haute dose.

Les travaux des scientifiques de l’Université d’Utah s’ajoutent à d’autres études alertant sur les inconvénients du fructose, des plus bénins comme des ballonnements aux plus graves comme l’augmentation de risques cardio-vasculaires et de l’obésité.

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