Bondamanjak

Quand le député Jean-Philippe Nilor agresse sexuellement une stagiaire…pour les français de Martinique c’est un coq pas un porc

Après le cas Weinstein, celui de Upstein, leur suffixe commun rime avec ÇA SUFFIT. Tiens ça me rappelle quelque chose.

Aujourd’hui, les hashtags #meetoo et #balancetonporc reviennent en toute logique partout. En France aux Etats-Unis, en Grande Bretagne. Sauf en #Martinique. Pourtant notre société issue de l’esclavage et de la colonisation a fait son lit dans la violence du viol.

En 2016, dès le début de la mise en place de la Collectivité Territoriale de Martinique, des femmes sont venues voir Alfred Marie-Jeanne le président du Conseil Exécutif. Pour se confier. Pour libérer la parole. Pour dénoncer des pratiques qui existaient au Conseil régional. Des agressions sexuelles. Des viols. Des rapports non consentis.

Trois ans plus tard, quid de la mise en place d’une cellule psychologique ? Quels accompagnements ont été préconisés ? Ces femmes ont été entendues, pas écoutées. Pour elles il reste la honte et une reconstruction impossible. Un corps en lambeaux comme une masure vouée à l’usure.

Les coupables courent toujours. En toute impunité.

Dans le cas de Nilor doit-on se taire ? Des gens savent.

Mais la Martinique c’est une île où on valide tout par des proverbes débiles et des phrases à la con excusent nos dérives, nos déviances. « Kok mwen ladjé…maré poul ou ». Sans oublier l’odieux et incestueux …« Man paka nouri chouval pou ba ofisié monté ». 

En sus…grand paradoxe ce sont les femmes qui défendent le plus ces pervers narcissiques.

Me concernant, mon silence me pèse. J’ai honte. Je me sens même coupable. Complice quand le con plisse contre sa propre volonté.

Aussi, pour me résoudre. Je vais bientôt. Très bientôt et ce n’est pas une promesse de romanticus, envoyer un courrier à propos de l’agression de cette stagiaire au Procureur de la République. Désormais, on a assez rigolé… on passe aux choses sérieuses. À suivre.