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Révisionnisme historique : le CRAN demande que François Fillon soit exclu des Républicains


Lors du discours qu’il a prononcé dimanche à Sablé-sur-Sable, François #Fillon a évoqué la #colonisation et l’enseignement de l’histoire en affirmant : « Non, la #France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord. Non, la France n’a pas inventé l’#esclavage ».
Le #CRAN ne peut que condamner ces propos révisionnistes et odieux concernant l’histoire coloniale. Non, il ne s’agissait pas d’un « partage de culture ». La première colonisation, mise en place par la monarchie, a été marquée par l’esclavage des Africains déportés en Amérique. La seconde colonisation, au 19e et au 20e siècle, a été marquée également par les massacres et le travail forcé, qui tua à la tâche des millions d’Africains. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agissait de crimes contre l’humanité.
Rappelons les 400 000 morts, au bas mot, lors de la colonisation de l’Algérie, les 90 000 morts lors de la « pacification » malgache en 1947, les 70 000 morts de la guerre du Cameroun. Nul partage, mais partout, le pillage des ressources, l’extraction sans limite, l’exploitation des peuples. Comme l’expliquait Aimé Césaire dans le Discours sur le colonialisme, « colonisation = chosification ».
Selon Europe 1, François Fillon est le plus à droite des Républicains*. Il apparaît désormais qu’il est un homme d’extrême-droite. « Longtemps, Fillon a été perçu longtemps comme un homme faible, sans caractère, a déclaré Louis-Georges Tin. Complexé, dans le cadre de la primaire, il cherche aujourd’hui à compenser en essayant d’apparaître comme un homme fort, mais il est juste pitoyable dans son révisionnisme abject. »
C’est pourquoi le CRAN exige qu’il soit exclu de son parti, les Républicains. Dès ce jour, le CRAN demande à être entendu par Laurent Wauquiez, président des Républicains, pour obtenir qu’une sanction exemplaire soit prononcée contre cet individu, coupable d’apologie de crime contre l’humanité.

Paris, le 2 septembre 2016
Louis-Georges Tin
Président du CRAN