Bondamanjak

Algues sargasses en #Martinique…et si on nous mentait ?

Voilà un courrier adressé aux professionnels de santé en #Martinique…rien de bien rassurant. Pire…ça sent fort la non assistance à personnes en danger au cœur d’une #gouvernance qui manque sérieusement d’#ingénierie.

Objet : Algues sargasses : Information aux professionnels de santé

Docteur, Madame, Monsieur

Comme vous le savez, des échouages d’algues sargasses sont signalés depuis quelques temps sur la côte atlantique. Depuis maintenant 10 jours, un nombre important de patients consultent leur médecin pour des symptômes probablement dus à l’#H2S dégagé par les algues sargasses en décomposition. La plupart ont des maux de tête, des irritations oculaires et de la toux, mais plusieurs ont également présenté une crise d’asthme.

En #Martinique, la première vague d’échouage a été observée en 2011, conduisant à de nombreuses plaintes de personnes fréquentant les plages ou habitant à proximité de celles-ci. Une surveillance environnementale, avec des mesures d’H2S et une surveillance sanitaire ont été réalisées et ont permis de décrire le phénomène (cf. article correspondant – BVS N°3 de mars 2012) :
– Sur plus les 878 mesures réalisées par le SDIS sur les plages, au niveau des tas d’algues en décomposition, 84 ont été supérieures au seuil de détection (1ppm) avec quelques pics à 5 et 6ppm constatés, au quartier Dostaly au François, à la Pointe Faula au Vauclin et sur certaines plages de Sainte-Anne.
– Les mesures faites dans les habitations ont montré qu’une exposition chronique était réelle dans certains quartiers.
– Des effets sanitaires modérés ont été observés et ceux-ci n’ont pas nécessité une consultation médicale systématique.

Dans son avis du 22 mars 2012 relatif à la gestion du risque sanitaire lié aux émissions toxiques d’algues brunes échouées sur les côtes de Martinique et #Guadeloupe, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) rappelle que l’échouage des algues brunes ne devrait pas être un problème dès lors que le délai pour réaliser l’enlèvement n’est pas trop long. Il revient donc aux communes ou aux particuliers d’intervenir précocement avant que le processus de décomposition se mette en oeuvre et d’utiliser la filière de valorisation des déchets organiques.

Dès lors que l’odeur d’H2S est détectable, nous savons que la Valeur Toxique de Référence (VTR = 0,02ppm) est atteinte et que l’exposition chronique est réelle. Néanmoins, des mesures seront de nouveau réalisées, en fonction des signalements sanitaires transmis à l’ARS, dans les écoles et structures accueillant des publics fragiles.

La seule manière de gérer ce phénomène est de procéder à l’enlèvement des algues, de manière précoce et régulière. Les communes ont été sensibilisées à cela dès le mois d’août au cours d’une réunion d’information avec la préfecture et par courrier qui comportait également des recommandations quant au ramassage des algues. La Préfecture, en lien avec les communes, les services de l’Etat (DEAL, DM, DAAF, etc.), le Conseil Général, le Conseil régional et l’ARS, pilote la gestion de cet évènement.

Vous trouverez en liens ci-dessous les documents de référence relatifs à ce problème.

Fiche de recommandation ramassage algues sargasses
Bulletin de Veille Sanitaire – mars 2013
Avis Haut Conseil de la Santé Publique
Courriers aux maires

Votre contact :

Plateforme de Veille et Urgences Sanitaires
ARS Martinique

Pour signaler un évènement pouvant avoir des conséquences sur la santé publique
0820 202 752
Ars972-alerte@ars.sante.fr