
(Patrick en pleine trique intellectuelle ?)
Nous nous souvenons toutes et tous de la remarquable exposition organisée au musée de la Pagerie autour du procès intenté par une esclave à la mère de Joséphine de Beauharnais.
Une exposition portée avec rigueur et courage, magistralement présentée par la directrice du musée, qui déclarait alors :
« Le Dr Rose-Rosette a sauvegardé ce site pour la Martinique. Ce sont les personnes mises en esclavage qui ont permis à cette habitation d’être prospère. Nous voulons être dans la vérité historique » (Manuella Yung-Hing).
Depuis, que s’est-il passé ?
Cette directrice trop dérangeante a été déplacée. Mise à l’écart. Récompense d’un travail trop honnête, trop dérangeant ?
Aujourd’hui, une nouvelle polémique éclate autour d’un « Escape Game » au musée de la Canne, dispositif indécent qui banalise, voire valorise, la période coloniale et l’esclavage. Comment une telle initiative a-t-elle pu être validée ? Comment est-ce possible dans l’île qui a vu naître Aimé Césaire ? Qui a vu naître Émia Eriasec ?
Car avant d’aboutir à ce scandale, il y a pourtant une chaîne de responsabilités :
• la direction des musées territoriaux,
• la direction générale adjointe à la Culture,
• l’élue en charge de la Culture,
• et surtout, au sommet, le président du Conseil exécutif de la CTM, grand pourfendeur proclamé du colonialisme et chantre de l’autonomie. Tèt Boskaf pour les intimes.
Y a-t-il encore un pilote dans l’avion CTM ?
La réalité est brutale : la politique culturelle actuelle est confuse, incohérente et indigne des enjeux mémoriels martiniquais. Elle trahit l’exigence de vérité historique et le respect dû à nos ancêtres mis en esclavage.
Cette orientation est une honte.
Le 19 février 2026 doit marquer la fin de cette usurpation de la compétence politique. La Martinique ne peut plus être prise en otage par des dirigeants qui instrumentalisent la culture et la mémoire à des fins personnelles.
« L’heure de nous-mêmes a sonné ? » …Ou Soudan…ou pa Tanzanie ?
gilles dégras











