Qu’a t il fallu de cinéma pour rassembler les robes noires de la Martinique et pour laisser croire qu’ils ont obtenu de haute lutte la reddition du Parquet ?
Que savons nous des tractations en bas feuilles , des suppliques indignes pour donner l’apparence d’une victoire qui n’en est pas une !?

La question n’est pas tant qu’un groupuscule de membres du Parquet nostalgique de l’Amiral Robert ait voulu rehausser le niveau de l’estrade des salles d’audience du Palais de Fort-de-France mais plutôt celle de savoir ce qui les a autorisés à penser que c’était possible !
Ils ont été tellement habitués depuis une vingtaine d’années à s’essuyer les pieds sur les robes souillées des baveux martiniquais qu’ils pensaient possible de leur infliger toute la force de leur mépris et la petitesse de leur esprit.
Ayant renoncé dans l’exercice quotidien au respect que leur droit le Parquet, ayant intégré, séquelle de la colonialité , ils en ont oublié jusqu’à l’essence même de leur crédo : debout et haut les cœurs, avançant un genou par terre , ânonnant quelques borborygmes, un drapeau blanc à la main, un masque blanc au visage « pardon pardon bwana »
Tant que le barreau ne désintégrera pas cette ode à la génuflexion, ce réflexe de l’agenouillement , cette prosternation enrubannée d’obséquiosité , il n’ira nulle part ou à la niche, comme tous bons gros toutous contents d’avoir ramener la baballe.
Alors je vous en prie, arrêtez de miauler, de zanzoler et devenez enfin une force brute, libre, brisez ces chaînes qui vous empêchent de marcher librement et par ce qu’elles sont en plaqué or vous laissent penser que vous êtes fiers de les porter.
Il appartient à la nouvelle génération d’avocats, non guacamolé, tel un mot laid aux mollets, chaque jour, à chaque audience, de signifier qu’ils sont dignes de la mission qui est la leur et que le moment est venu d’arrêter de miauler en rond comme des mangeurs de ron-ron mais d’avancer en montrant les crocs en laissant entendre dans leurs poils hérissés un message clair : « si ou vansé mwen ka modé’w »
gilles dégras












