
Au Campus Caribéen des Arts, à Fort-de-France en Martinique, quelque chose ne tourne plus rond.
Depuis des mois, les alertes s’accumulent.
Le même constat revient : le pouvoir est concentré, le dialogue est absent, et le collectif ne fonctionne plus.
Résultat : le climat se dégrade.
La violence monte.
Les tensions explosent.
Les agents craquent.
Un directeur quitte la structure.
Un directeur Audrey Liseron Monfils a quitté la structure.
Pourquoi ?
Parce qu’il ne pouvait plus mener sa mission.
Empêché de travailler.
Empêché de décider.
Empêché d’agir.
Quand un directeur part parce qu’il ne peut plus diriger, ce n’est jamais anodin.
Une DRH Marie-Odile Parot mise à l’écart… et Sandrine Honorin une DRH adjointe en arrêt.
La directrice des ressources humaines a été mise à l’écart et a dû se protéger, dans un contexte de harcèlement moral aggravé.
Un dossier a été transmis au Conseil d’administration.
Pressions.
Dévalorisation.
Climat toxique.
Des témoignages existent pour décrire ce qu’elle a subi.
Dans le même temps :
la DRH adjointe est en arrêt maladie, fragilisant encore davantage le service des ressources humaines.
Et pourtant, selon plusieurs récits :
la gestion administrative est assurée par des agents contractuels,
sans cadre clair,
sans organisation stabilisée.
Des démarches ont été engagées :
plainte au procureur de la République
demande de protection fonctionnelle
Et ce n’est pas un cas isolé.
Un autre agent a également déposé plainte contre l’élue de la Collectivité Territoriale de Martinique en charge du CCA Nadia Accus Adaine .
Le bureau fermé… et la trousse disparue
Autre fait troublant.
Pendant l’absence de la DRH, son bureau fermé aurait été ouvert.
Juste en face :
deux agents du CCA, bureaux positionnés devant la porte.
Malgré cela :
Une trousse disparaît.
À l’intérieur :
deux clés USB
des éléments professionnels
des données privées
Et pourtant :
personne n’a rien vu
personne n’a rien entendu
aucune enquête connue
aucune audition
Silence total.
Des étudiants laissés sans écoute
Les dysfonctionnements ne touchent pas seulement les agents.
Des étudiants seraient mis à mal,
confrontés à des situations difficiles. Notamment des attouchements sexuels effectués par une enseignante.
Malgré plusieurs plaintes des étudiants auprès de la présidente du CCA,
aucune écoute réelle n’aurait été mise en place,
aucune réponse concrète n’aurait été apportée.
Les alertes resteraient sans suite.
Un établissement public vidé de ses règles
Le Campus Caribéen des Arts est financé par de l’argent public.
Il devrait fonctionner comme un établissement public, avec :
des règles claires,
une organisation structurée,
une gouvernance équilibrée,
et une protection réelle des agents et des étudiants.
Or, selon de nombreux témoignages :
la gestion administrative repose largement sur des agents contractuels,
qui ne maîtrisent pas suffisamment les textes applicables au secteur public,
et jouent avec la réglementation,
au détriment des agents, des étudiants et de l’intérêt général.
Ce n’est plus un établissement public structuré.
Ce sont des murs vides,
sans organisation claire,
sans cadre protecteur.
Une gouvernance qui pose question
Ce qui devrait guider l’établissement, ce sont :
les missions du CCA,
le projet d’établissement,
l’intérêt général.
Or, selon plusieurs récits :
seule compterait la volonté d’une élue,
qui cacherait les problèmes,
crierait sur les agents,
et ne travaillerait ni pour le bien-être du personnel, ni pour celui des étudiants.
Rappel fondamental :
le CCA est sous tutelle de la Direction des Affaires Culturelles (DAC).
Ce n’est pas un projet personnel.
C’est un projet d’établissement qui doit être mis en œuvre.
En résumé
Un directeur qui part.
Une DRH mise à l’écart, contrainte de se protéger.
Une DRH adjointe en arrêt maladie.
Des contractuels qui gèrent l’administratif.
Des plaintes déposées.
Un dossier transmis au Conseil d’administration.
Une trousse disparue.
Aucune enquête connue.
Des étudiants sans écoute malgré plusieurs plaintes auprès de la présidente du CCA.
Une violence qui monte.
Un établissement public financé par l’argent public qui perd sa boussole.
« Lorsqu’un pouvoir concentre l’ensemble des leviers,
encore faut-il savoir maintenir l’équilibre.
Un établissement qui vacille ne vacille jamais seul. »












