La Martinique traverse aujourd’hui une crise d’une gravité exceptionnelle. La situation financière de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) n’est plus simplement préoccupante : elle est alarmante, critique, paralysante.
L’institution vacille. Et avec elle, c’est toute la vie économique, sociale, associative et humaine de notre île qui se retrouve prise en otage.
• Nos familles les plus fragiles voient les aides sociales retardées, parfois suspendues, alors qu’elles sont vitales pour la survie au quotidien. Les dispositifs d’accompagnement s’effondrent, laissant les plus démunis sans réponse ni recours.
• Nos entreprises locales, déjà en tension, attendent désespérément des paiements pour des prestations accomplies. Les retards s’accumulent, les trésoreries s’épuisent, les emplois vacillent. Le moteur économique de la Martinique est à l’arrêt.
• Nos associations et nos clubs sportifs réduisent leurs actions, suspendent leurs activités, faute de subventions. Derrière ces structures, ce sont des jeunes laissés sans encadrement, des projets stoppés net, et le lien social qui se délite.
Ce que nous vivons n’est pas une panne passagère. C’est une crise structurelle majeure.

En responsabilité, je demande solennellement à la Chambre Régionale des Comptes de se saisir de ce dossier dans les plus brefs délais. Il faut un état des lieux rigoureux, indépendant et transparent sur les finances de la CTM. Les Martiniquais ont le droit de savoir.
Je demande également la tenue urgente d’une réunion de crise, rassemblant :
• les représentants de la CTM,
• les services de l’État,
• la Chambre des Comptes,
• les élus de tous bords,
• les acteurs économiques, sociaux et associatifs.
Il est temps de regarder la réalité en face, sans calcul politique, et de bâtir collectivement des solutions viables. Il en va de notre avenir commun.
Je ne parle pas ici au nom d’un parti. Je parle au nom d’un territoire qui souffre, au nom d’une population qui attend des réponses, au nom d’un engagement républicain et martiniquais.
Ce n’est plus un appel. C’est un cri de responsabilité. Il faut agir. Maintenant








