
14h40. L’audience du deuxième jour de procès commence. Serge Letchimy est à la barre le président du tribunal correctionnel de Paris calme et en mode qui dort dîne, poursuit ses questions faussement anodines.
Son timbre oblitéré passe comme une lettre à la poste. Les réponses du président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique semblent sortir d’un livre de contes créoles.
16h15. Ça fait plus d’une heure que Serge Letchimy tente vainement de résister aux assauts de la gente judiciaire. Il ment, Didier Laguerre rit et devient presque sympathique. Tellement que l’affaire dévoile plus un système foyalais qu’un banal détournement de fonds. Qui va céder le premier ? On attend avec une impatience créole la venue à la barre des autres prévenus.
16h55. Suspension. Le prochain à la barre…sera Didier Laguerre. Il va y avoir du sport.
Reprise de l’audience prévue à 17h15.
19h30 ça fait 2 heures que le Tribunal interroge Didier Laguerre le maire de Fort-de-France. Les échanges entre le procureur du Parquet National Financier virent souvent au cock fighting.
Les plumes qui volent sont le fruit d’une joute rare. On tourne en rond. Les auditions de Max Bunod et de Yvon Pacquit devraient apporter un vent de sincérité car pour l’instant, les deux L aimeraient bien qu’ils soient les deux ânes limpides de la fable de Lafontaine : Les animaux malades de la peste.











