Hier jeudi, la justice en Martinique a eu à son tour son 11 septembre. Une grave catastrophe entre barreau maître et baromètre. Une catastrophe qui nous invite à nous interroger sur le métier d’avocat.
Reprise du procès après une pause vers 14:30. Il fait chaud. La climatisation n’arrive pas à soulager les peaux noires, les masques blancs qui font dans l’humide.

Vers 15:00 et quelques précieuses minutes, la situation devient volcanique. L’avocat Juan Branco révèle un élément gravement étonnant en interrogeant un fils de la victime. On apprend que maître Philippe Edmond-Mariette a été l’avocat de la victime. Le hic c’est qu’il est l’avocat de l’homme qui est aujourd’hui dans le box des accusés.
Malgré la canicule et la climatisation créolisées, le sang de ceux et celles qui assistent à ce procès se glace. Sinobol. Hyperbole.
Le coup de billot est violent. Maître Philippe Edmond-Mariette est ko assis. Ne sachant où se mettre, préfère se lever de tout son long afin de quitter manu humilitari la salle d’audience. Sa gorge au bord de la falaise laisse échapper un hâtif et hystérique : « Les bâtonniers respectifs seront saisis ».

Aussi, nous avons interrogé ChatGPT sur cette énième spécificité créole rendue possible dans l’île chère à Émia Eriasec.

Très bonne question 👇
En principe, un avocat ne peut pas défendre des intérêts opposés dans une même affaire, car cela créerait un conflit d’intérêts.
➡️ Dans ton exemple :
Si un avocat a déjà représenté la victime (ou sa famille en tant que partie civile), il a eu accès à des informations confidentielles.
Il lui est donc interdit par les règles déontologiques (notamment l’article 4.1 du Règlement Intérieur National de la profession d’avocat en France) de devenir ensuite l’avocat de l’auteur présumé du meurtre.
⚖️ Le principe est clair :
L’avocat doit agir avec loyauté envers ses clients et ne peut jamais se placer en situation où il risquerait de défendre une partie contre les intérêts d’un ancien client.
En cas de doute, il doit refuser le nouveau dossier.
👉 La seule exception possible serait que les deux parties (victime/famille et mis en cause) donnent un accord exprès et éclairé… mais dans une affaire de meurtre, cela est pratiquement inconcevable.
Donc, pour résumer :
🔹 Non, un avocat qui a défendu la victime d’un meurtre ne peut pas ensuite défendre l’assassin (ou l’un d’eux). Ce serait contraire à la déontologie et pourrait engager sa responsabilité disciplinaire.











