
Dans la grande famille du BTP en Martinique, deux figures, jusque-là considérées comme incontournables, se retrouvent au centre d’un scandale qui ferait rougir les plus noirs des stratèges.
Anicet B et Antoine H, dont les noms rimaient plutôt avec affaire et succès, ne sont plus les maîtres du jeu. Longtemps perçus comme des piliers du secteur, Anicet et Antoine sont aujourd’hui englués dans leurs mensonges et victimes de leurs petits arrangements hasardeux. Les réunions, où autrefois tout semblait se décider avec assurance, se sont transformées en séances de gestion de crise, dont le principal enjeu est de sauver leurs images auprès des acteurs locaux et nationaux.
Papa Bouvier sera-t-il leur bouée de sauvetage ? Dans un retournement digne d’une commedia dell’arte, nos deux « héros » ont choisi une nouvelle scène : le bureau du préfet sortant, à qui ils avaient pourtant déjà faits leurs adieux.
Anicet et Antoine, visiblement en quête d’un coup de baguette magique institutionnel, sont allés plaider leur cause, entre larmes et justifications. « Innocents », disent-ils. « Calomnies », martèlent-ils.
Mais les preuves ont une fâcheuse tendance à crier une autre vérité.
Et maintenant, bientôt l’heure du bal ? L’affaire Anicet et Antoine n’a pas fini de faire parler d’elle, et s’invite dans nos festivités.
Alors que certains tentent encore de comprendre les mécanismes des appels d’offres biaisés, d’autres préparent déjà les chansons carnavalesques aux couplets croustillants et paroles acérées qui immortaliseront à tout jamais cette mascarade bien orchestrée.
La Martinique, comme d’autres territoires, ne peut se permettre que la confiance des contribuables soit honteusement piétinée de la sorte.
Combien d’affaires de ce genre avant qu’un vrai changement ne s’opère ? En attendant, le duo Anicet-Antoine pourrait bien finir par devoir répondre de leurs actes devant une autre scène : celle du tribunal. À suivre…