
Les 17, 19 et 20 novembre 2025, le Tribunal correctionnel de Paris doit juger Serge Letchimy, président de la Collectivité territoriale de Martinique, Didier Laguerre, maire de Fort-de-France, et Yvon Pacquit, premier adjoint.
L’affaire, née d’un rapport de la Chambre régionale des comptes transmis au Parquet national financier, concerne un dispositif jugé illégal autour du départ à la retraite de Letchimy lorsqu’il était maire.
Les trois élus encourent prison, amende et inéligibilité.
Mais le calendrier judiciaire tombe mal : le procès est prévu à quatre mois des élections municipales de mars 2026.
Les avocats pourraient demander un renvoi, mais après neuf ans d’attente, les juges risquent de peu apprécier cette manœuvre.
S’ils refusent, un verdict avant les élections pourrait bouleverser le jeu politique.
S’ils acceptent, le procès serait repoussé après le scrutin, laissant aux élus la possibilité de se présenter — mais avec une épée de Damoclès judiciaire suspendue au-dessus de la campagne.
Entre justice et stratégie, c’est désormais le tempo du tribunal qui décidera peut-être de la réalité du factice destin politique de Fort-de-France et de la CTM.
gilles dégras












