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Personne ne les avait prévenu, la fête commençait à battre son plein quand brusquement ils l’ont vu debout, seul, dans la rue, hagard, perdu ayant du mal à marcher.
Un ancien de la commune, un proche s’est approché de lui et chaleureusement, amicalement, l’a apostrophé : « sa ou fè Alfred ? « . Pas de réponse. Puis d’un air las, le leader charismatique du MIM lâcha, désorienté : « sa ka alé ».
Manifestement il n’avait pas reconnu l’un de ceux qui pendant des années l’avait soutenu, supporté, aidé…
Le vieux camarade s’eloigna à reculons en secouant la tête tristement.
Cette scène pathétique a été vue sur les réseaux sociaux et a provoqué une très forte émotion et inquiétude en Martinique.

La nouvelle fit rapidement le tour de la commune qui n’en croyant pas ses yeux restait à distance du Père de la Nation et n’osait exprimer un autre sentiment que l’hébétude.
AMJ fut difficilement exfiltré offrant bien malgré lui un spectacle pathétique d’un vieil homme qui n’arrivait plus a se mouvoir, alors les langues se mirent à se délier.
Pourquoi font-ils ça au vieil homme ?
Que cherchent-lls ? Ce « ILS » avaient des ailes.
Qui est responsable ? Ce « QUI » avait des problèmes de QI.
Je n’ai pas osé publier les vidéos qu’ils m’ont envoyé tellement j’avais mal pour lui et tellement j’avais honte pour ceux QUI , sans foi ni loi, utilisaient l’image, la personne, le charisme du Chaben comme un chacha foyalais.
Cela me rappelle la fin d’Aimé Césaire. La visite de François Fillon un samedi matin.Cela me rappelle quand les vieux apparatchiks le promenaient tel un pantin, un bwabwa, désarticulé dans les murs de l’ancienne mairie, comme des sangsues qui voulaient profiter encore un peu des dernières gouttes de vie, de sang du nègre fondamental. Cela me rappelle Brejnev, Mao ou encore Tito.
Décidément rien ne nous aura été épargné et la vieillesse est définitivement un naufrage de l’âge.
gilles dégras