
On allait voir ce qu’on allait voir .
Marcellin Nadeau et Jean-Philippe Nilor soit-disant députés de la République allaient rassembler le peuple par la seule magie de leur personne emblématique et envoyer aux oubliettes l’initiative de la table ronde tenue à la Collectivité Territoriale de Martinique et ils allaient également dire leur quatre vérités au grand prédateur en chef et lui faire manger son casque colonial et aussi présenter la facture de tant d’années d’humiliation et de frustration au représentant de l’Etat.
Ils ont donc investi, du côté de Petit-Bourg, une ex habitation, un actuel temple maçonnique (avec un parking en phase) en guise de futur parlement populaire. Ils attendaient une immense foule d’au moins 3 à 4000 personnes exaltées, scandant avec ferveur les noms de ces prestigieux organisateurs plus fort que Césaire, plus fort que Marie-Jeanne : Ce fut pitoyable.

La députée Béatrice Bellay décorée comme un sapin de Noël précoce, se promenait dans les rues de la capitale et le Président de la CTM encore anesthésié par deux décisions de justice négatives, vaquait à ses glaires occupations estivales au coeur d’une gouvernance déclinante.
Pauvre peuple, oups population. pauvre Martiniqué laissé à lui-même. Peuple de zombis, de dorlis insomniaques, ahuri par la violence criminelle quasi quotidienne qui, chaque semaine endeuille sa légendaire joie de vivre, pauvre de nous-mêmes qui élisons des incapables infatués sous le regard narquois du béké prédateur qui loin des sargasses humaines se frotte les mains en rigolant …
Que dire de plus ? Queue dure ?
Le monde des bombes a blessé et tué des Iraniens et des Israéliens, Trump organisait une parade mégalomaniaque à l’ombre de ses 79 ans, Macron destituait l’ancien président délinquant de la légion d’honneur, un monde en crise, des isles crasses en crise, un monde en guerre et une pauvre petite île perdue dans la Caraïbe qui a perdu la force de croire en demain, le courage de cracher à la gueule de ces maudits et la dignité de rester debout sous les coups.
Je vous le dis, il y a de quoi d’espérer nous les damnés de cette terre. Espérons que ces Assises sur la vie chère vont pondre un livre blanc après une prestation si noire. Croisons les doigts dans l’homme noir.
gilles dégras