Et voilà que celui qui aime bien se faire appeler « président de la Martinique » a décidé le « bannissement des termes à connotation coloniale dans les courriers administratifs ». Bien entendu à part quelques exemples simplets, il s’est bien gardé de définir ce qu’était un terme à connotation coloniale.
Pire, et même si les créophiles de tous bords s’en réjouissent, le truc est tellement gadget qu’il est demandé je cite que « chaque document administratif destiné à ma signature (sic) devra intégrer un mot ou une phrase en créole ». C’est là que les éclats de rire et les applaudissements pour la bonne blague interviennent.
Pour mémoire, le Tribunal administratif a déjà suspendu la délibération de « co-officialisation du créole » pour illégalité.
On se souvient que l’argument du caractère non normatif de cette délibération avait été avancé, par la CTM, pour contrer la démarche du Préfet qui avait saisi le Tribunal.
Alors, cette note, a-t-elle un caractère normatif ? Les agents sont-ils obligés, sous peine de sanctions, à l’appliquer ou bien n’ayant pas caractère normatif ils peuvent ne pas ? On attend la réaction des organisations du personnel à ce propos.
Le personnel, lui, rit jaune et attend que ça passe, en espérant que ça ne dure pas trop longtemps.
Au fait, pourquoi cette note n’est pas diffusée bilingue ?