Madame la Présidente, le 15 mai dernier, sept jours avant notre 22, vous avez souillé, en ce mois fondamental, notre moi sacré. Vous avez prouvé pour la énième fois, comme si c’était une glaire gloire, que la France est le pays des doigts dans l’homme noir.
Vous avez refusé de saisir la justice contre GBH et la CMA-CGM sur le dossier de la vie chère dans les outre-mer. Car vous avez dans votre faible for intérieur estimé que l’infraction n’est pas caractérisée.
Madame Yaël Braun-Pivet nous ne sommes pas en 1847. Nous ne sommes pas en 1947 à Madagascar. Votre mépris structurel ne va pas muer en MÉPRIX. Rassurez-vous, ce néologisme vous va comme un gant couvrant une main amputée.
Nous ne sommes pas en 1931 à votre honteuse Exposition Coloniale. Regardez vos routes, vos boulevards, vos avenues, vos rues. Vos voiles qui parcouraient mers et moult océans sont aujourd’hui remplacées par d’autres qui marchent et couvrent des coiffes.
Ce monde prolixe qui change va vous changer que vous le vouliez ou non. En bon dard et en tout cas car ça s’appelle un inévitable retour de bâton.
Revenons au débat qui nous intéresse. Je parle de NOU pas de vous.
Je suis actuellement sur vos terres et j’observe entre vit nègre et vinaigre balsamique la nique qu’offre votre supercherie post-coloniale.
Prenons le cas d’un banal pack d’eau de la marque Évian.

Madame la Présidente, je ne doute pas de votre intelligence aussi, sauf si vous faites étalage d’une mauvaise foi crasse, cette image comparative vous permettra de comprendre facilement que votre…« estimation que l’infraction n’est pas caractérisée » puisait dans une analyse imbécile autant que légère de la situation engendrée par le Groupe Bernard Hayot dans les « ex » colonies françaises. Puisqu’avec le coût d’un pack en Martinique…on peut acheter 3 packs à Clamart. Comme quoi le kumquat…
Bien avoue. Oups…à vous
gilles dégras